«LIAS » : Dans ce contexte, le terme LIAS fait référence au Lias moyen, une subdivision du Jurassique inférieure, soit la partie la plus ancienne de l’époque jurassique en géologie. En Europe centrale, le LIAS est subdivisé en trois niveaux : Lias inférieur, moyen et supérieur - les trois étant représentés au Luxembourg. Le Lias moyen se caractérise par une alternance de couches de marnes argileuses et de calcaires. Cette composition géologique a favorisé l’implantation d’une briqueterie dans cette région, en activité jusqu’en 1970. Les sols issus de ces roches, allant du limoneux à argileux, sont riches en nutriments et bien adaptées à l’agriculture. C’est ce contexte géologique qui a donné son nom à la zone de protection spéciale Natura 2000 de la région :
« Lias moyen ».
« Uelzechtdall » : Avec ses 64km de rives, l’Alzette est le deuxième plus long cours d’eau du Luxembourg. Dans ce contexte, le terme vallée de l’Alzette désigne plus précisément son bassin versant supérieur, qui s’étend sur environ 15 km. C’est ce tronçon qui donne son nom à la deuxième zone de protection spéciale Natura 2000 de la région : « Vallée supérieure de l’Alzette ».
Actuellement, le réseau Natura 2000 encadré par le COPIL comprend 12 sites, couvrant une superficie de 7 466 hectares. Parmi ceux-ci, les zones de protection spéciale des oiseaux représentent environ 7 040 hectares. Les zones spéciales de conservation, principalement constitués de massifs forestiers et de zones humides telles que des tourbières, se trouvent en grande partie à l’intérieur des zones de protection spéciale des oiseaux.
La région se caractérise par la présence de l’agriculture et des eaux de surface. Environ 60 % de la superficie est utilisée à des fins agricoles, avec un paysage dominé par des prairies permanentes et des terres arables. Une grande partie de ces surfaces se situe dans les plaines alluviales de l’Alzette, de la Mess et de leurs affluents, formant ainsi des habitats aquatiques et des zones humides d’une grande valeur écologique. Le travail du COPIL se concentre principalement sur la gestion de ces habitats, en conciliant les besoins de l’agriculture, de la protection de la nature et de la gestion de l’eau.
Les espèces cibles sont majoritairement des oiseaux, notamment des espèces migratrices, qui utilisent les habitats des milieux ouverts et des zones humides comme refuges. Parmi celles-ci, la Rousserolle effarvatte et la Gorgebleue à miroir, présentes localement également en tant qu'espèces nicheuses.
La Cigogne blanche est considérée comme espèce phare, dépendante des milieux ouverts pour son alimentation et ses périodes de repos. La zone présente également une forte densité de Milans noirs et royaux, tandis que les massifs forestiers abritent diverses espèces de pics et de chauves-souris, telles que le Pic mar et le Murin de Bechstein.